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Conditions pour une bonne évaluation, liste de contrôle

Généralités

Les conditions dans lesquelles une évaluation de la recherche en développement significative et satisfaisante peut être conduite de manière  sûre sont les mêmes que dans toute autre évaluation de la recherche - mais avec un accent différent sur certains aspects.

Trois catégories de conditions sont considérées ici:

  • Une connaissance suffisante du contexte,
  • Les conditions opérationnelles,
  • Les conditions éthiques.

Ce sont des conditions nécessaires, et non pas des conditions suffisantes. L'expérience montre cependant qu'un assez grand nombre d'évaluations telles qu’effectuées à ce jour ne répondent pas à ces conditions, ni même à la majorité de ces conditions.

1. Une connaissance suffisante du contexte

Le guide spécifique devrait insister sur la nécessité, pour les acteurs de l'évaluation, d'avoir - ou si nécessaire de chercher à avoir - des informations adéquates et pertinentes sur le contexte dans lequel la recherche a été ou va être menée.

 Exemples:

  • Les conditions de terrain, le cas échéant,
  • Le contexte institutionnel comprenant la supervision des chercheurs, la gestion, l'accès à la littérature et à internet, la transparence, la liberté scientifique, etc.
  • Cette condition est indispensable pour assurer l'exhaustivité de toute évaluation.

2. Conditions opératoires

Pour qu'une évaluation soit bien organisée, les conditions suivantes doivent être remplies:

  • Les objectifs, les «enjeux», doivent être clairs pour toutes les personnes impliquées. Ces informations doivent être fournies avant la réalisation de l'évaluation,
  • Les outils et les procédures doivent être disponibles. Si nécessaire, les évaluateurs doivent être formés à leur utilisation,
  • Les conditions matérielles pour l'envoi, la reproduction, etc. doivent être satisfaisantes.

 3. Conditions éthiques

  • Transparence: les règles du jeu doivent être claires dès le départ. L'anonymat des évaluateurs sera respecté si nécessaire, mais les chercheurs ont le droit de connaître le profil des évaluateurs.
  • L'impartialité vis-à-vis des chercheurs: égalité des chances entre les chercheurs, absence de toute discrimination dans l'application du guide spécifique.
  • Pas de conflits d'intérêts: tout conflit d'intérêts potentiel ou réel doit être explicité et on doit y remédier.
  • Volonté du chercheur (qu'il soit seul ou que ce soit une équipe) de participer à l'évaluation et d'accepter la participation d'évaluateurs externes s'il en a été décidé ainsi.
  • Très important: l'évaluation ne doit satisfaire qu'aux objectifs fixés. Elle ne tient pas compte d'autres considérations, sauf lorsqu'elles ont été annoncées précédemment (exemples: l'âge ou l'affiliation des chercheurs, l'origine géographique du projet ou de la proposition, d'autres ressources déjà disponibles, etc.)
  • Indépendance: chaque acteur doit pouvoir donner son avis librement. Sans pression d'aucune sorte. Des instructions claires allant dans ce sens sont à fournir à chacun, et ce à l'avance.
  • Dans le cas particulier de scientifiques du Nord évaluant un scientifique du Sud ou une recherche effectuée dans le Sud, le respect mutuel, l'ouverture et l'honnêteté doivent être la règle. Cela vaut évidemment aussi dans le cas inverse : des chercheurs du Sud sont de plus en plus fréquemment impliqués dans les évaluations de la recherche pour le développement effectuée dans le Nord.

Un code de conduite créé par J. Gaillard pourrait inspirer les scientifiques du Nord et du Sud dans leurs relations mutuelles. (Gaillard, 1996)

Une autre référence intéressante est: SCRES / CIUS (Comité permanent pour la responsabilité et l'éthique en sciences / Conseil international pour la science. Kathinka Evers, 2001)

Références