Comment est né le projet «Lignes directrices»? L'aventure a démarré en 2003 et a évolué en plusieurs étapes.
L'Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer de Belgique s'est toujours intéressée à la qualité et à la pertinence de la recherche pour le développement et au renforcement des capacités de recherche dans le Sud.
- En 2003, l'Académie a célébré son 75e anniversaire. Un colloque a été organisé sur le thème "New challenges for the Academies in a changing world". Parmi les mots-clés identifiés par les participants, il y avait: partenariat Nord-Sud, collaboration institutionnelle, interdisciplinarité.
- En 2004, l'Académie a organisé un autre colloque international intitulé : "Research in applied nutrition in developing countries : challenges and expectations". Des points importants supplémentaires ont été soulignés:
- les chercheurs du Sud sont très souvent isolés;
- les priorités de recherche pour le Sud sont identifiés par le Nord et non pas par le Sud;
- il y a une obligation éthique pour tout projet de recherche pour le développement impliquant des populations locales d’ inclure dans ses objectifs l'aide à ces populations qui participent à l'étude et de répondre à certains de leurs besoins fondamentaux;
- il y a un besoin d’outils d'évaluation de la recherche en développement.
- En parallèle à ces deux colloques, l'Académie avec la participation de ses trois Classes a mis en place un groupe de travail («Task Force») interdisciplinaire chargé de se pencher sur l'évaluation de la recherche en développement. Au sein de cette Task Force, deux groupes ont été créés: l'un - le groupe «Lignes Directrices» - se pencherait sur l'identification détaillée des outils nécessaires à l'évaluation de la recherche pour le développement, l'autre - le groupe «Bibliométrie» - mettrait l'accent sur un outil bibliométrique alternatif permettant d'évaluer des publications non reprises dans le Science Citation Index.
- Le groupe de travail s'est réuni régulièrement à partir de 2006 et a organisé en 2009 une réunion internationale intitulée “Evaluation of development research". En plus des conférenciers membres de l'Académie, des orateurs du Sud (Inde, République démocratique du Congo et Pérou) ont été invités ainsi que des chercheurs participant aux programmes de coopération interuniversitaire belges (VLIR / UOS et CIUF / CUD).
L'un des résultats de la réunion a été de donner naissance à ces Lignes Directrices, destinées aux personnes et groupes qui souhaitent mener une évaluation spécifique liée à la recherche pour le développement.
En conclusion, le but de l'Académie est de rendre ces Lignes Directrices accessibles à un public le plus large possible en dehors de l'Académie.
Ensuite, l'Académie évaluera l'applicabilité, l'emploi effectif et l'utilité de ces Lignes Directrices, et décidera des amendements et ajouts nécessaires.
